Paroles vives

 

J’ai quelquefois pris mes draps
pour des preuves de fidélité à l’aube
vivant sur rendez-vous crispés
attendant qui ne viendra peut-être pas
toujours plus belle dans la gravité de son silence
attendant l’averse de ses paupières
sur mon toit
j’appartiens à la fêlure des horizons bâtards
aidez-moi à écrire
ma courte biographie de pierre.

Georges Castera (Haïti)
(Ratures d’un miroir, 1992)
Source : Lyrikline