Un blanc m’a dit

Un blanc m’a dit

Tu n’es qu’un nègre
Un sale nègre
Ton cœur est une éponge qui boit
Qui boit avec frénésie le liquide empoisonné du vice
Et ta couleur emprisonne ton sang
Dans l’éternité de l’esclavage.
Le fer rouge de la justice t’a marqué
Marqué dans ta chair de luxure.
Ta route a les contours sinueux de l’humiliation
Et ton avenir, monstre damné, c’est ton présent de honte.
Donne-moi ce dos qui ruisselle
Et ruisselle de la sueur fétide de tes fautes.
Donne-moi tes mains calleuses et lourdes
Ces mains de rachat sans espoir.
Le travail n’attend pas!
Et que tombe ma pitié
Devant l’horreur de ton spectacle.

David Diop (Sénégal)

2 réflexions sur « Un blanc m’a dit »

  1. Comment rédiger ce poème sans dissocier sa forme de son fond ,un
    commentaire composé en y étudiant la dénonciation par David DIOP, des préjugés du blanc sur le noir et de la volonté de nuisance du blanc au noir.

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